Actionnaire et sociétaire : quelles différences ?
Les entreprises sont généralement détenues par des actionnaires, sauf celles qui ont un statut coopératif et sont aux mains de leurs sociétaires. Les deux statuts sont significativement différents. Regardons-y de plus près !
Les sociétés privées appartiennent aux actionnaires
Les sociétés de droit privé (SARL, SAS, SA, etc.) ont un capital qui est réparti entre plusieurs actionnaires : une SARL doit avoir au moins deux actionnaires (c’est parfois le cas dans certaines SARL familiales), mais dans le cas général les entreprises en possèdent beaucoup plus, le capital étant réparti en de nombreuses mains.
Les actions qui matérialisent cette détention du capital peuvent être vendues, soit de gré à gré dans le cas de société non cotées, soit sur un marché réglementé (c’est-à-dire en Bourse) pour les sociétés cotées. Les décisions sont prises dans les assemblées à la majorité des actions : lorsqu’un actionnaire possède plus de 50 %, il peut décider tout seul pour la plupart des décisions de l’entreprise !
L’actionnaire peut gagner de l’argent de deux façons : il reçoit d’une part une partie des bénéfices de la société (s’il y en a) sous forme de dividende, et il peut d’autre part (si la société marche bien) espérer revendre ses actions plus cher qu’il ne les achetées, réalisant ainsi une plus-value. L’actionnaire est par nature un investisseur, qui apporte de l’argent à une société et espère à terme en retirer un gain significatif – il s’agit cependant par nature d’un placement risqué, puisque si la société fait de mauvaises affaires, l’investissement peut être perdu.
Les coopératives font appel à des sociétaires
Les coopératives ont également un capital, constitué de parts sociales détenues par des sociétaires. Le fonctionnement des assemblées est au contraire basé sur les personnes et non la part de capital : un sociétaire a le même poids dans le vote quel que soit le nombre de parts sociales qu’il détient. Ce principe de fonctionnement rend les coopératives largement indépendantes de la répartition de leur capital, puisqu’il faut sur chaque décision réunir une majorité de sociétaires et non une majorité du capital.
Le sociétaire agit a priori plus par conviction que par espoir de gain. Les cessions de parts sociales ne sont font que via la coopérative, et généralement à un cours constant, ce qui exclut tout gain en capital. Cependant certaines coopératives peuvent distribuer une partie de leurs gains à leurs sociétaires, qui reçoivent ainsi un revenu équivalent aux dividendes que touchent les actionnaires des sociétés privées.
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