Le crédit renouvelable ou revolving
Les termes ne manquent pas pour désigner ce crédit. On peut en effet dire « crédit à la consommation« , « crédit revolving », « crédit renouvelable » ou encore « crédit permanent », même si depuis 2010, la loi impose l’appellation officielle de « crédit renouvelable ». Ces différentes appellations font référence à un seul crédit, qui est une réserve d’argent mise à disposition par un organisme financier ou un établissement bancaire.
Les principales caractéristiques du crédit renouvelable
- Le montant de cette réserve d’argent varie en fonction des capacités de remboursement de l’emprunteur. La réserve peut commencer avec un montant minimum qui pourra être augmenté par la suite à la demande du client.
- Ce crédit n’a pas d’objet, l’emprunteur pouvant l’utiliser à son gré, dans sa totalité ou en partie.
- Souvent, mais pas nécessairement, ce type de crédit est accompagné d’une carte de paiement et de retrait qui puise dans la réserve.
- La particularité majeure de ce crédit, c’est qu’au fur et à mesure des remboursements, la réserve se reconstitue et l’emprunteur peut disposer à nouveau du capital remboursé. Le montant des échéances comprend une partie de capital et une partie d’intérêt. Les intérêts sont calculés uniquement sur la somme utilisée et non sur le montant global de la réserve d’argent.
- Le crédit est souvent assorti d’une obligation d’assurance. L’assurance peut être imposée par le prêteur, mais l’organisme d’assurance doit être le choix de l’emprunteur.
- Comme toute offre de prêt, l’emprunteur dispose d’un délai de rétractation après avoir signé le contrat de crédit. Les fonds sont ensuite versés après ce délai de rétractation de 7 jours.
- L’organisme prêteur devra adresser mensuellement une situation de compte à l’emprunteur, mentionnant notamment le montant global de la réserve, le montant utilisé et celui possible, le montant de l’échéance, les taux d’intérêt, etc.
- Le contrat est reconduit annuellement, le prêteur devant simplement en informer le client par courrier trois mois avant la date d’anniversaire du contrat et de la possibilité qu’il a de s’y opposer. Notez qu’avant la proposition de renouvellement, l’organisme doit vérifier la solvabilité du client, notamment auprès de la Banque de France.
- Le contrat peut être suspendu ou résilié après avoir reconstitué intégralement la somme mise à disposition à l’origine.
- Enfin, à l’échéance annuelle du contrat, le crédit revolving peut être transformé en un prêt classique.
Que faut-il savoir avant de souscrire à un crédit revolving ?
La première précaution à prendre avec le crédit permanent, c’est de ne pas les multiplier. L’accumulation des crédits revolving, même s’il s’agit de petits montants, peut facilement créer un surendettement.
Pour éviter le surendettement des ménages, la législation s’est quelque peu durcie depuis 2011. Elle impose certaines limites et conditions aux prêteurs avant de mettre un crédit revolving à disposition. Ainsi, ils doivent vérifier la solvabilité de l’emprunteur, informer celui-ci des conditions générales et particulières du crédit.
Le coût final d’un crédit renouvelable est difficile à calculer. En effet, outre que son taux effectif global (TEG) reste très élevé, le montant des intérêts varie constamment en fonction de la somme utilisée et des remboursements effectués.
Enfin, vérifiez vos capacités de remboursement avant de souscrire, car un crédit vous engage.
La loi Lagarde concernant le crédit revolving
La loi Lagarde adoptée en 2010 apporte davantage de protection aux consommateurs en renforçant la transparence des organismes de crédit. Ces établissements prêteurs doivent communiquer tous les coûts liés aux crédits. Cette loi s’applique aux crédits de 200€ à 75 000€ sur une durée de 3 ans minimum. Elle vise également à réduire le surendettement des foyers. De plus, le terme « revolving » est désormais proscrit pour laisser place au « crédit renouvelable ».
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